
En 1972, nous arrive tout droit de la société américaine d’électronique et de jeux vidéo Magnavox, la toute première console de salon : Magnavox Odyssey. Évidemment, les jeux vidéo accompagnant la console ne sont pas les premiers au monde, puisque les bornes d’arcade existaient depuis le début des années 70…
Je me permets un petit moment de culture supplémentaire par rapport à ce que cet article est censé contenir : le tout premier jeu sur écran date de 1950 et s’appelle « Bertie the Brain », ce jeu est développé par Josef Kates et son but est simplement celui d’un TIC-TAC-TOE en affrontant une intelligence artificielle possédant plusieurs niveaux de difficulté.
Fermons ce point de culture, pour reprendre où nous nous sommes arrêtés… c'est-à-dire, euh…. Ah oui, l’Odyssey. Donc, je disais que le toute première console de salon nommée Magnavox Odyssey a été le début d’une nouvelle ère que beaucoup d’entre nous connaissent, l’aire des consoles de salon. L’Amérique du Nord fut la plus chanceuse de découvrir cette console en 1972, elle ne traversera l’océan que 2 ans plus tard pour retrouver ses voisins asiatiques et européens. Pour l’époque, la société Magnavox a réussi à écouler près de 330 000 consoles, un chiffre particulièrement bas comparé à aujourd'hui !
Quel type de jeu peut-on retrouver sur cette console ? Reste calme jeune impatient, je suis sûr que tu as autant envie de connaitre la réponse à cette question :
Comment un homme est-il arrivé à inventer une console permettant de jouer chez soi, au moment où les salles d’arcades commençaient à remplir les villes ?
En réalité, quelques temps avant sa sortie, un homme, Ralph Baer, décida de créer le prototype d’une console, un projet qu’il réussit avec l’aide de plusieurs collègues. Une fois ce prototype achevé, il l’appela « Brown Box », à cause de sa couleur… Et oui parfois, il ne faut pas chercher plus loin… Composée d’un petit interrupteur, elle permettait de jouer à :
- Ping-Pong
- Jeu de dames
- 4 jeux de sports
- Un « mini-putt »
- Et un jeu de Tir
Cependant, la Boîte brune (mmmmmmh… les noms traduits) ne sera jamais mise sur le marché puisque Baer ne trouvait pas la console assez divertissante. Il enchaina les essais pour sortir finalement l’Odyssey pour un modeste prix de 100$. A l’époque, les matériaux nécessaires à ce genre de projet coutaient chers, et, par conséquent les développeurs durent renoncer au son et à la couleur pour finalement obtenir ceci :
La console et ses 12 cartouches par défaut déterminaient le jeu choisi, en vrai chaque cartouche activait un interrupteur pour démarrer le jeu correspondant. Bon des formes blanches à l’écran c’est bien joli mais pas très immersif, du coup la solution pour y remédier fut de fournir avec la console des feuilles plastifiées à coller sur la télévision. Cela rendait le jeu un peu plus immersif. Néanmoins le créateur était désireux de créer des cartouches dites « actives » qui ajouteraient du son ou des effets à l’écran mais, d'après lui, lui la console avait trop peu de succès pour les commercialiser.
Novembre 1972, avec un froid atteignant près de -20°C, il était difficile de se réchauffer dans nos maisons, elles-mêmes coincées dans un drap blanc dont l’épaisseur dépassait les 1,20m… une console vint réchauffer nos cœurs ! Arrêtons de délirer un instant, et dites-vous que c’est sans doute grâce à elle que nous avons dans nos salons des consoles comme la Playstation 4, la Xbox One ou encore la Nintendo Switch.
Je vous présente "Atari Pong", je vais être franc avec vous, il existe bien des jeux encore avant celui-ci, mais Pong reste de loin le plus populaire de l’époque.
Dis gentil monsieur, qu’est ce que c’est Pong ?
Je vais faire comme si ta question ne m’avait pas outré et te l’expliquer simplement. Vois-tu ce qu’est le tennis de table ? C’est pareil mais vu du dessus avec une balle qui rebondit sur le bord supérieur et l’inférieur. Pour marquer, il faut simplement passer la balle derrière son adversaire.
Mais attends une petite minute, gentil monsieur, Magnavox aussi a créé un jeu de Ping-Pong non ?
C’est exact, je vois que tu suis bien mon histoire. D’ailleurs, les fondateurs d’Atari eurent quelques petits problèmes avec les créateurs de l’Odyssey, ces derniers ont poursuivi en justice Atari pour je cite: « Violation de brevet ». Cela ne les a pas empêchés d’obtenir un franc succès avec leur petit jeu, avec 40 millions de dollars de chiffres d’affaires dès l’année 1975. À partir d’ici, la course à la console de salon débute.
La deuxième génération commence en 1976 avec la Fairchild Channel F. La différence avec ses concurrentes c’est que le joueur peut acheter les jeux qui l’intéressent. Puis, nous retrouvons en 1981 l’Atari 2600 avec un énorme succès chez nos voisins français.
Malheureusement, cette génération s’arrête sur un triste événement : Le Krach du jeu vidéo de 1983.
Qu'est ce que le Krach du jeu vidéo?
Premier coup dur pour la jeune industrie du jeu vidéo, les faillites s’enchainent particulièrement chez les développeurs nord-américains. Vraiment visible à partir de 1984, beaucoup de sceptiques parlent du krach de 84 mais j’ai choisi mon camp. La cause principale de cette catastrophe économique est la surpopulation des entreprises de ce secteur, nous nous sommes retrouvés avec une capacité d’offre largement supérieur à la demande. Rajoutez à cela que chaque constructeur voulait faire mieux que les autres et surtout plus vite, la majorité de ce qui se retrouvait en magasin était inachevée et très décevante… En plus, les ordinateurs personnels qui jusqu’ici se vendait en magasins spécialisés pour un prix de 1000$, se retrouvaient maintenant à des prix abordables et leur capacité à se relier à un téléviseur n’arrange pas l’affaire des compagnies en détresse.
La fin de cette période noire en 1985, résulte de la création du jeu Super Mario Bros pour la plateforme Nintendo Entertainment System, bijou de la société japonaise Nintendo. Elle fut exportée en Amérique du Nord où elle devint la principale relance du domaine. On enchaine avec The Legend of Zelda et Castlevania, 2 jeux qui rajoutent un plus à l’énorme succès de la NES. Malgré cette reprise, les sociétés conceptrices de consoles ont toujours du mal à traverser les frontières et encore plus de mal pour les continents.
Vers la fin des années 80, une nouvelle technologie débarque et vient investir une nouvelle vague de consoles, les microprocesseurs 16bits. C’est aussi l’époque de la guerre entre deux géants du marché : Dans le coin gauche, 10kg de muscle japonais, je vous présente NINTENDO ! Dans l’autre coin, 30cm de hauteur aussi japonaise que son adversaire, SEGA ! Ces deux concurrents économiques se livrent bataille en sortant d’une part, la super Nintendo et, d’autre part, la Mega Drive.
Le plus drôle dans cette histoire, c’est que les adversaires se sont affrontés jusqu’au marché des consoles portables avec la Game Boy et la Game Gear. Aujourd’hui nous connaissons encore les mascottes respectives de ces marques : Sonic chez Sega et Mario chez Nintendo.
Je n’oublie pas un petit clin d’œil à la console de salon largement supérieure à l’époque, la Neo-Geo AES qui, au début de sa sortie en 1990, était uniquement disponible à la location, mais, un an plus tard, elle fut disponible à la vente.
Abordons la 5ème génération, la dernière dont je parlerai sur cet article. Nous retrouvons les consoles 32 et 64bits, avec un nouveau concurrent, que j’ai nommé Sony. Le petit nouveau débarque avec la Playstation 1ère du nom, et comme nous le savons, Sony est sur le marché encore de nos jours.
Avec lui, nous avons la Nintendo 64 ainsi que la Sega Saturn. C’est ici que le CD-ROM devient majoritaire pour les consoles, sauf pour Nintendo qui garde les cartouches pour sa N64. Malheureusement pour Sega, sa console n’était pas à la hauteur des autres, il perdit son combat et cela engendra plus tard son départ de la course aux consoles de salon.